La Côte d’Ivoire organisera dès janvier 2024, la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN). En août dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara indiquait que son pays était déjà prêt pour accueillir la compétition continentale.
Le match amical joué dans la soirée d’hier mardi entre le Mali et la Côte d’Ivoire a montré que le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé pouvait se transformer en un véritable champ de riz en temps de pluie.
Un système de drainage défaillant
En effet, l’orage qui s’est abattu sur cette aire de jeu dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps de ce match, l’a rendu impraticable. On retrouvait par endroit de grosses flaques d'eau. De retour des vestiaires, le trio arbitral togolais a dû mettre fin à la confrontation en raison de la mauvaise qualité de la pelouse. Le système de drainage d’eau ne répondait pas vraiment.
L’office national des sports, maître d’ouvrage délégué par le Ministère des sports, a dû se fendre d’un communiqué pour rassurer le Mouvement sportif et l’ensemble des ivoiriens. Il promet de faire le nécessaire pour mettre à la disposition de la Caf « toutes les infrastructures prévues pour une CAN exceptionnelle en Côte d’Ivoire ».
Qui est le responsable ?
Mais au-delà de ces propos, qui est le responsable de ce triste spectacle auquel le pays a assisté hier soir ?
Le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé a été inauguré le 03 octobre 2020 en présence du président ivoirien. C’est l’un des plus grands temples du football ivoirien avec une capacité de 60.012 places. Il a surtout coûté 67,5 milliards de Fcfa. 13 mois après son inauguration, l’infrastructure sportive a dû fermer ses portes à cause de sa pelouse qui pose problème. Celle-ci doit être changée.
D’autres travaux devaient également être effectués pour la mise aux normes Fifa. Devant les sénateurs, le ministre des sports Paulin Claude Danho défend un budget de 20 milliards de Fcfa, pour l’ensemble de ces travaux de rénovation.
Situer les responsabilités
« Ce montant obéit au fait que nous avons pris la décision de refaire totalement la pelouse aux normes internationales, avec de nouveaux procédés afin d’avoir une pelouse hybride, à la fois synthétique et naturelle…Nous serons donc l’un des rares stades en Afrique à avoir cette disposition de pelouse. En outre, après la pelouse, d’autres travaux ont été listés afin d'avoir un stade qui n’aura rien à envier aux grands stades du monde » déclarait l’autorité devant les sénateurs.
Quelques mois après les travaux, on constate que le système de drainage d’eau n’a pas vraiment fonctionné. La pelouse rénovée à coups de milliards de Fcfa était devenue impraticable. Les autorités vont très certainement situer les responsabilités, après cet incident qui a tout l’air d’un scandale. Rappelons que le stade d’Ebimpé doit accueillir le match d’ouverture de la CAN 2023.
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Stiven Jones
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